Déjà un mois depuis que nous avons commencé cet « expériment » de la Congrégation Générale. Mais personne ne peut dire quand il s’achèvera. Et on continue à ramer.
Pourtant, on n’a pas la prétention d’épuiser toutes les questions liées à l’état et à la mission de la Compagnie aujourd’hui, ni de trouver des solutions exhaustives à tous les défis. Tout ce qu’on recherche dans les délibérations, c’est d’éclairer ces défis par la lumière de la Parole de Dieu et de la tradition ignatienne, sans tomber dans la facile répétition du déjà dit, du déjà connu ou du déjà fait.
On continue donc à ramer, justement pour mettre les défis actuels sous la lumière de la Foi, les examiner attentivement, les affronter sans peur, en vue de réconforter les âmes en un moment historique de découragement et de crise de tout genre. Dans la salle où on continue à ramer, les diverses opinions exprimées librement enrichissent et animent le discernement, offrant ainsi une image vivante d’une Compagnie qui n’utilise pas des formules magiques, mais qui sent les choses de Dieu à partir de son « point de vue ».
Je dois vous avouer que c’est fatiguant de ramer : la routine, la marche de tous les jours, les intempéries, la grippe qui n’épargne personne, les répétitions inutiles… Mais je suis convaincu qu’il faut avancer, même quand le vent est contraire. Il faut y aller parce qu’on n’est pas seul. Nous ramons continuellement en présence du Christ notre Seigneur et avec l’Esprit Saint notre guide. Le jésuite, disait le pape François, « doit être une personne à la pensée incomplète, à la pensée ouverte ». Il pense de manière continuelle, en regardant l’horizon vers lequel il doit aller.
Nous ramons ensemble avec les quatre nouveaux Assistants ad providentiam que la Congrégation vient d’élire et les Provinciaux que le Père Général a commencé à nommer. Pour l’Afrique, le Père Masawe a été reconduit comme Assistant régional et élu par la Congrégation comme Assistant ad providentiam. Et nous accueillons 2 nouveaux provinciaux : les pères Fulgence Ratsimbasafy (Madagascar), un ami de classe, et Chukwuyenum Afiawari (Nord-Ouest Afrique), Chuks pour les intimes.
Ces « rameurs experts et valeureux » offriront toute leur vie pour la mission et pour la plus grande gloire de Dieu. Nous les soutenons par nos prières. Ce n’est pas fini ! On continue à ramer…
Hyacinthe LOUA, SJ