C’est à l’église Saint-Ignace, une paroisse de la Compagnie de Jésus à Rome, que l’on a célébré dans l’action de grâce la clôture de la Congrégation générale, par une messe présidée par le Père Général, le P. Arturo Sosa. Les concélébrants principaux étaient les PP. Douglas Marcouiller et Antoine Kerhuel . Dans son introduction, le Général a voulu demander l’intercession de Marie, invoquée traditionnellement dans la Compagnie sous le vocable de Notre-Dame de la Route, afin qu’elle accompagne les « amis dans le Seigneur » qui repartent sur les routes du monde après leur labeur en Congrégation générale. Il demandait aussi à Marie d’aider tous les jésuites à être des témoins véritablement authentiques du message du Christ, qu’ils puissent être aussi des reflets crédibles de son visage dans le monde.
Les lectures bibliques de la liturgie de la Parole ont été choisies pour l’occasion. De la première lettre de saint Jean (4, 7-16), on retiendra l’insistance sur l’amour mutuel, reflet de l’amour de Dieu, qui doit animer l’ensemble des relations non seulement entre les jésuites mais aussi avec tous ceux et celles avec lesquels ils servent et vers qui ils sont envoyés. L’évangile était aussi de saint Jean, au chapitre 16. C’est l’envoi des apôtres, au moment de l’Ascension, pour « prêcher l’Évangile à toutes les créatures ». L’évangéliste conclut en soulignant que cet envoi a porté des fruits : « Ils sont allés partout, alors que le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient ». Si les signes évoqués par Jean – serpents et poisons mortels – peuvent être différents selon les contextes et les époques, leur caractère de libération et de guérison, lui, demeure toujours pertinent et peut certainement fonder le témoignage évangélique aujourd’hui.
L’homélie du supérieur général est disponible sur notre site [homélie]. Nous vous invitons à vous y référer et à y trouver nourriture pour la méditation et soutien pour vos engagements apostoliques.
Après une prière des fidèles au caractère très universel (les intentions ont été proclamées en polonais, portugais, roumain, japonais, français, cinghalais et arabe), l’offertoire était précédée d’une procession sous forme de danse liturgique de tradition congolaise. Cet écart par rapport à la tradition strictement romaine était une autre manière pour les jésuites de souligner le caractère universel de leur service, qui doit être toujours en mouvement, en évolution, selon les besoins des époques et des personnes. Dans le même sens, un rite indien, avec offrande de fleurs et d’encens, complétait la partie eucharistique.
À la fin de la célébration, après le chant marial latino-américain María del camino, les cœurs se sont unis dans une nouvelle expression du Te Deum. Durant ce cantique, le P. Général et des membres de l’assemblée – représentants des Assistances, des frères, des scolastiques, des laïques – ont imposé l’encens pour symboliser la prière qui monte de la Compagnie toute entière, dispersée partout dans le monde pour ‘aimer et servir’. En conclusion, on a entonné le chant si caractéristique de la spiritualité de la Compagnie : « Prends, Seigneur, et reçois, toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j’ai et tout ce que je possède, Tu me l’as donné; à toi, Seigneur, je le rends. Tout est à toi, disposes-en selon ton entière volonté. Donne-moi ton amour et ta grâce. C’est assez pour moi. »
Nous vous invitons à prier la prière universelle que vous trouverez dans la salle de prière de notre site et à y ajouter vos propres intentions.